top of page

AG de Montpellier - Septembre 2016

Vous pouvez trouver sur cette page des compte-rendus sur :

  • L'optimisation de son officine

  • La pharmacie de demain

  • La HAD

  • La loi contre le bizutage

Comment optimiser le parcours santé des patients qui sont également des consommateurs dans l'officine? Comment rendre l'officine attractive?

​

Les patients estiment à 97% que les pharmaciens sont compétents mais 94% estiment que les pharmacies ne se sont pas mises au goût du jour. En rentrant dans une pharmacie aujourd'hui, on ne trouve pas beaucoup de différence avec celles d'il y a 15 ans.

Le patient a évolué quant à son comportement. Avant d'aller voir son médecin ou son pharmacien il s'est renseigné sur internet sur sa pathologie et sur ce qu'il a et sur ce dont il a besoin. Notre rôle est aussi d'évoluer notamment dans le but d'améliorer l'Education Thérapeutique du Patient (ETP).

​

Les patients veulent :

– Tout et tout de suite

– être rassurés

– être libres

– qu'on leur simplifie la vie

– toujours plus

– de la considération

​

But aujourd'hui = faire que le client soit heureux, car c'est un promoteur potentiel de la pharmacie.

​

– Pour cela il faut créer des contacts hors point de vente avec les patients, à savoir créer un site, répondre aux appels...

– Améliorer l'accessibilité

– Faire des vitrines représentatives de la vision du pharmacien au sujet de la pharmacie

– Améliorer l'ambiance au sein de la pharmacie

– Prendre en charge le client du trottoir au comptoir et gérer le flux

– Présentation de l'offre : avoir en stock les produits que les gens veulent et non pas tous les médicaments

– Prix : peut être une stratégie, certains clients vont dans certaines pharmacies parce que c'est moins cher, mais ces patients ne bénéficieront pas de conseils car ce genre de pharmacie fait son chiffre d'affaire sur le volume de médicaments vendus et non sur la qualité de ses services. Le prix n'est donc pas le premier élément à prendre en compte.

– Conseiller : c'est ce qui fera la différence avec les pharmacies "discount"

Conférence - Rôle et place de l'hospitalisation à domicile

 

Définition de l’HAD = hospitalisation à domicile  

 

Un mode de prise en charge permettant d’assurer au domicile du malade pour une période limitée mais révisable en fonction de l’évolution  de son état de santé, des soins médicaux et paramédicaux continus et coordonnés.

Permet d’éviter ou de raccourcir un séjour en établissement de santé avec hébergement.

Assure une prise en charge globale du patient.

Concerne des malades de tous âges

Assurées par des établissements de santés autorisés par les ARS et certifiés par la Haute Autorité de Santé (HAS)

Ne relèvent pas de l’HAD les soins qui peuvent être assurés par des professionnels libéraux seuls ou les services de soins infirmiers à domicile.  

Il faut amener tout le matériel : lit médicalisé, la perfusion, médicaments …

Il ne faut pas confondre avec le maintien à domicile, ce n’est pas du service à la personne, ni des prestataires d’intérêt médical

​

Un mode de prise en charge fondé sur la pluridisciplinarité

Les métiers de la coordination et de l’encadrement : salariés de la structure

  • Directeurs

  • Médecin coordinateur

  • Cadre de santé / infirmier coordinateur

  • Assistant social

Les métiers du soin et de l’accompagnement : salariés et/ ou libéraux

Infirmier, aides-soignants, sages-femmes, masseurs kinésithérapeutes, pharmaciens, psychologues, diététiciens, ergothérapeutes, orthophonistes

Métiers également présents selon la taille de la structure :

Financiers, RH, qualiticiens, informaticiens, logisticiens

 

​

Des fonctionnements hétérogènes

308 établissement en 2015 en France (source ATIH) aux statuts multiples

  • 125 privés à but non lucratifs (dont ESPIC) (41% des structures/61% de l’activité)

  • 126 publics (41% des structures / 26% de l’activité)

  • 57 privés à but lucratif (19% des structures / 13% de l’activité)

 

Des organisation variés :

Périmètre : Monovalent ou polyvalent = une pathologie ou plusieurs

Statut : Privé à but non lucratif, Public, Privé à but lucratif 

Organisation : Service d’un établissement de santé, Etablissement autonome, Salariés / libéraux, PUI / sans PUI

​

Une réponse à une demande des patients

Une hospitalisation à domicile est avant tout la réponse à un souhait exprimé par le patient

  • Réappropriation par le patient de sa maladie et de son traitement

  • Humanisation de la prise en charge (environnement du domicile)

Rôle déterminant de la famille et des aidants familiaux dans la prise en charge (certains ne veulent pas, difficulté de voir une personne malade, une personne souffrante à son domicile)

 

Le déroulement d’une prise en charge en HAD

- Prescription obligatoire avant toute admission en HAD

  • Soit par un médecin hospitalier (possibilité d’outils d’orientation)

  • Soit par le médecin traitant

- Evaluation initiale de la situation clinique et environnementale (sociale) du patient

- Elaboration d’un projet thérapeutique établi par les médecins coordinateur, hospitalier, et traitant et d’un protocole de soin impliquant infirmiers, kiné, orthophonistes, diététiciens, ergo etc…

- Admission prononcée par le responsable de l’HAD

- Coordination de soins :

  • Transmission des informations

  • Traçabilité dans le dossier du patient

Réévaluation et ajustements tout au long de la prise en charge​

Sorie prononcée par le responsable de l'HD après avis du médecin coordinateur

​

Chiffres clés 

105 008 patients en 2015

25 jours : durée moyenne de séjour

914 millions d’euros : montant du coût global de l’HAD

19 000 patients sont décédés à l’issue d’un HAD dont 12 000 à l’occasion d’un prise en charge en soins palliatifs

En moyenne une journée d’hospitalisation à domicile coûte 200€ à l’assurance maladie (ça couvre les infrastructures médicales, paramédicales, la présence des infirmiers..)

​

Le ministre de la santé souhaiterait un doublement du nombre d’HAD dans les villes dans les prochaines années.

 

Les principales prises en charges en HAD

  • Pansements complexes et soins spécifiques

  • Soins palliatifs

  • Soins de nursing lourds

  • Nutrition entérale

  • Traitement IV

  • Surveillance post-chimio

  • Assistance respiratoire

  • Surveillance de grossesse à risque

  • Prise en charge de la douleur Post – traitement chirurgical  
     

Depuis 2007 l’HAD est autorisée à intervenir dans les établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD)

 

Cependant la plupart de cette activité reste faible avec des disparités régionales importantes

 

Mode d’entrée :

31% domicile

69% hôpital

Sortie :

57% domicile

33% hôpital

10% décès

​

Qualité et sécurité

Soumis aux certifications et normes des autorités de santé

La structure d'un HAD : 30-35 patients pour 100 000 habitants

Développer certaines prises en charges spécialisées : chimiothérapie, rééducation, neurologie, soins palliatifs

​

 

Les freins au développement de l’HAD

Culturel

- Acceptation des praticiens de soigner hors les murs leurs malades dans un système français très hospitalo-centré

- Crainte des financeurs de voir se développer l’HAD sur des champs qui sont ceux de l’ambulatoire

- Acceptation des patients et de l’entourage de la transformation du domicile en lieu de soins

Structurels

- L’HAD est une activité prescrite : manque de lisibilité de l’HAD par les prescripteurs en l’absence de références claires sur le périmètre et de recommandations d’usage de l’HAD

- Difficulté d’articulation entre médecin coordinateur et médecin traitant

- Trop d’établissements de petite capacité (taille critique de 30 patients pour 100 000 habitants)

Financier

- Mode de tarification peu lisible et inadapté au coût de certaines prises en charge

- Absence d’étude médico-économique et qualitative sur le bénéfice de l’HAD

 Réglementaires :

- Pas d’adaptation des règles d’un hôpital au domicile (exemple : circuit du médicament)

 Autres freins :

- Les infirmiers qui pensaient qu’ils allaient perdre leurs patients pendant 1 mois

- Les officinaux qui pensaient que les patients n’allaient plus venir chercher leurs traitements pendant la durée de l’HAD. Pour ça les traitements, lits médicalisés etc. sont pris dans l’officine où le patient à l’habitude d’aller

 

Les enjeux à venir

Mieux définir des référentiels de prise en charge en HAD et positionner l’HAD comme une réelle modalité d’hospitalisation

 

Poursuivre l’ouverture de l’HAD vers de nouveaux modes de prise en charge

  • Sortie précoce de chirurgie

  • Chimiothérapie

  • Pédiatrie

 

Accueillir des étudiants en médecine en stage de découverte et proposer les établissements HAD comme terrain de stage des internes et de médecine générale

 

Investir dans le secteur des systèmes d’information et des dispositifs de télésurveillance

Conférence - La pharmacie de demain 

 

Intervenant : Herbet Benoit, directeur OCP de Montpellier

​

OCP en quelques chiffres et faits :

  • 6,4 milliards d’euros en CA

  • 34% de parts de marché

  • 43 établissements + 1 établissement national

  • 14 000 pharmacies de villes clientes

  • Plus de 2 millions de PDS vendus

  • 3500 emplois

Acteur majeur de la distribution de produits de santé en France

- Leader de la répartition pharmaceutique en France

- Secteur régulé avec des obligations de service public et une rémunération réglementé

Obligations : détenir 90% de la collection des prescriptions,  livraison en 24h

​

Contexte de la pharmacie en France aujourd’hui

Inquiétant mais des raisons d’espérer.

Après 1945 : forte demande de produits de santé.

Milieu des années 90 : 7 à 8% de croissance : marché qui n’a connu que de la croissance.

Après 99 : naissance du générique -> nous a donné la main sur le pouvoir de prescriptions : ça a été une grosse opportunité.

Générique : 50% moins cher que le princeps.

Il y a eu donc une baisse de prix, et une décision de régulation pour baisser le prix et diminuer le volume de prescription par le médecin.

Population qui vieillit avec des pathologies de plus en plus importante : nécessité des mesures de régulations.

Depuis 99, marge consolidée qui se stabilise : n’explose plus mais ne s’effondre pas, par contre les médicaments hors générique se sont totalement effondrés.

​

Certes le contexte est inquiétant,

- 1000 pharmacie de moins qu’il y a 10 ans (Paris +++)

- 1 fermeture tous les 2 jours : grandes villes ++

- Un chiffre d'affaire en baisse moyenne de 2% dû à l’érosion des marges et à la baisse des prix des médicaments

- Etudiants qui se détournent de plus en plus de l’officine : 34% par rapport à 60/70% auparavant opte pour l’officine après le concours selon l’ANEPF

- Population d’officinaux qui vieillit : de 600 officinaux de plus de 65 ans en 2016 à près de 2000 d’ici 5ans selon la CNOP ->  meilleur moment pour s’installer !

​

Dans le même temps,

- Une population qui vieillit et une « demande de soins » qui évolue

En 2050, 1/3 de la population sera âgée de plus de 60 ans selon l’INSEE

- Une augmentation constante des maladies chroniques sous l’effet conjugué du vieillissement et des progrès de la médecine avec l’arrivée de nouveaux médicaments

​

Les patients vivent plus vieux plus longtemps :

- Des désirs médicaux qui continuent de s’accentuer

8,4% des généralistes en moins aujourd’hui qu’en 2007

- Un phénomène qui ne touche plus seulement les campagnes

- Des lois et accords venues reconnaitre et renforcer le rôle et les missions du pharmacien d’officine

​

5 clés de succès pour un avenir enthousiaste

1) Attractivité du métier de pharmacien d’officine

- Le métier de pharma doit rester un métier attractif : pas d’avenir sans pharmaciens

- Objectif : inverser la tendance actuelle et redonner aux étudiants l’envie de suivre la voie d’officine

- Pour restaurer cette attractivité, nécessité de :

  • Valoriser le métier et le rôle du pharmacien titulaire

  • Revoir le modèle de rémunération pour restaurer la rentabilité de l’officine et redonner confiance pour encourager les vocations

2) L’accessibilité de l’officine

- Nécessité d’encourager mais aussi de faciliter l’installation des jeunes pharmaciens d’officine

- Aujourd’hui, il est de plus en plus difficile de s’installer pour un jeune décalage entre les prix de cession d’acticité et la capacité d’investissement des jeunes

- Des solutions doivent être apportées aux jeunes pour leur permettre de s’installer plus facilement. Sans installation, pas d’avenir

3) Le lien de proximité qui unit le pharmacien d’officine à son patient est un atout et un levier

- Grande force : maillage territoriale

- L’officine doit devenir un acteur de santé de proximité incontournable

- La relation de proximité doit être développée par le pharmacien en se saisissant des opportunités offertes par le digital qui doit être vu non pas comme une menace mais bien comme un plus

- Le digital permet de renforcer le lien avec le patient en prolongeant la relation au-delà des murs de l’officine, 24h/24, 7J/7

La relation avec le patient doit être privilégiée et renforcée grâce aux outils digitaux qui permettent d’apporter encore plus de services et des conseils aux patients

4) La coopération entre professionnels de santé et les regroupements des officines

- Demain plus qu’hier, rien ne se fera seul. L’avenir passe par plus de coopération.

  • Coopération entre pharmaciens à travers des stratégies de regroupement pour mutualiser certaines fonctions chronophages et les politiques d’achats ; le marché devrait continuer à se consolider dans les années à venir : des pharmacies moins nombreuses mais + fortes

  • Coopération entre pro de santé pour faire face au développement des pathologies chroniques et placer le pharmacien au cœur du système
    Près de 20% des répondants à une récente étude de l’Ordre se sont engagés dans une démarche structurée de coopération entre pro de santé

5) La diversité

- Le pharmacien ne doit plus être celui qui dispense les médicaments

- Il est un acteur à part entière et un acteur central du système de soins qui exerce plusieurs missions

  • Accueille et oriente

  • Assure la prévention

  • Veille au suivi du patient et à l’observance du tt, adapte des posologies

  • Participe à la politique vaccinale

  • ...

Il apporte sa valeur ajoutée dans les conseils apportés et les services proposés aux patients

Loi contre le bizutage

​

État des lieux

Loi du 24 janvier 2016 : "amener une personne à commettre des actes humiliants ou dégradants. Amener une personne à consommer de l'alcool de façon excessive. Contre son gré ou non. Au cours d'une manifestation ou d'une réunion liée au milieu scolaire et/ou socio-éducatif."

​

Contre son gré : même si la personne se saoule toute seule, on est quand même responsable.

​

Les risques encourus

7500€ d'amende et 6 mois d'emprisonnement.

Les personnes à particulière vulnérabilité (âge, maladie, infirmité, déficience physique/psychique, femmes enceintes) : 15000€ d'amende et 1 an d'emprisonnement.

La loi est vraiment large afin d'éradiquer le bizutage.

Qui est responsable : les personnes morale (les asso). Les personnes physiques qui ont créé ou contribué à créer la situation qui a permis la réalisation du dommage ou qui n'a pas pris les mesures permettant de l'éviter. On parle alors de faire d'imprudence ou de négligence manquement à l'obligation de prudence ou de sécurité. La première n'exclue pas la deuxième.

On peut remonter ainsi jusqu'à l'université et le doyen, les personnes responsables du site, le propriétaire du terrain.

​

Risques encourus pour la personne morale

Taux de l'amende est le quintuple de celui prévu pour une personne physique. 37000€ pour le cas de base, 75000 si la personne présente un cas particulier.

Là fermetures (5ans ou définitive) de l'asso.

L'affichage par la presse écrite ou par tout autre moyen de communication.

​

Les volontés du gouvernement

- Rediscutions sur le projet de loi "égalité et citoyenneté"

Depuis le 27 juin à l'Assemblée nationale. Amendement visant à punir les discriminations à l'encontre des personnes ayant subi ou refusé de subir des faits de bizutage.

Ce qui est nouveau c'est que va être intégré la notion de WEI de pression de groupe de tradition et de pression pour empêcher l'étudiant à témoigner.

Possibilité pour les asso de luttes contre le bizutage de se porté partie civile. Elles peuvent demander des demandes de dédommagement.

- Lettre annuelle aux présidents d'université

Envoyée par le MENESR et le secrétaire d'état à l'ESR.

Importance de l'accueil des étudiants.

Invité les universités à se doter d'un article spécifique dans leur RI

Réaffirmé strict opposition au bizutage mais encourager les évènements d'accueil.

bottom of page