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Congrès FSPF - Octobre 2016

Inventons la rémunération de demain

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- Renégociation de la convention 

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Un tiers des économies de la branche maladie faites sur les produits de santé en ville dans le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) 2017.

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  • Albin Dumas - Président de l'APR : il s'agit d'un enjeu pour le maintien d'un réseau au plus proche des plus vulnérables, et non seulement un enjeu économique.

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  • Philippe Besset (VP chargé de l'économie, de la protection sociale, des systèmes d'information pour la FSPF) : Dans la convention 2012-2017 on retrouvait différents axes :

Promotion du générique ++

Patient chronique et accompagnement

Modification de la rémunération

Il s'agissait d'une convention de transformation malgré un contexte catastrophique avec une baisse des prix

La convention de 2017 doit être une convention d'investissement dans l'officine et les soins de vie

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  • Stéphane Sclison (IMS Health) : Beaucoup de biotechnologies vont perdre leur brevet. Il y a un flux constant de produits.

Les biotechnologies représentent 10 milliards d'euros en France, c'est important pour le payeur.

Projection à 2020 sur 8 produits : les économies peuvent aller de 50 à 100 milliards d'euros en fonction des remises appliquées sur les biosimilaires.

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Rôles du pharmacien :

Informer et communiquer avec le patient

Assurer collaboration avec le médecin

Sécurité et traçabilité

Participer au développement

Nourrir évaluation en vie réelle

Acteur pour une meilleure observance

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  • Nicolas Revel (DG CNAMTS) : les négociations se feront vers le mois de janvier. Le renouvellement de la convention est un moment important. L'économie officinale est mise à l'épreuve depuis plusieurs années, un nouveau modèle doit être mis en place pour assurer la stabilité et attractivité à l'officine.

Depuis 2012, le chiffre d'affaire global est stable, presque en recul, les marges ont diminuées.

L'économie officinale est atteinte par des politiques de baisse de prix des produits de santé -> équilibre à trouver

Un produit de santé a un cycle de vix, son prix s'ajuste.

L'économie officinale, enjeu majeur dans le renouvellement de la convention car beaucoup de pharmaciens sont en fin de carrière.

La configuration actuelle est plutôt favorable pour les négociations car rassemblement des autorités et des syndicats.

Le ministère de la santé et l'assurance maladie partagent tous ces constats.

L'avenant sur l'honoraire de 2014 va évoluer, il ne va pas rester sur la boite !

Deuxième enjeu clé : replacer le métier du pharmacien au coeur de l'économie officinale.

Il faut travailler sur l'accompagnement des patients.

Une convention est faite pour 5 ans, elle doit assurer la stabilité de l'économie officinale. Si une idée n'est pas identifiée tout de suite, le travail doit avoir lieu dans la durée et ajouter par la suite l'élément à la convention.

4 milliards d'économie ça ne veut pas dire une baisse des dépenses de santé mais une régulation de la hausse des dépenses, si on ne fait rien, augmentation de 4%/ an soit 8 milliards d'euros, ce qui est insoutenable, donc on régule à 2%.

On joue sur le prix et l'efficience des soins, il faut trouver un équilibre

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  • Question : Pourquoi s'acharner sur le médicament et pas sur une réforme de fond ?

Le déficit de la branche maladie diminue, bien orienté car on tient la progression du domaine à la même évolution que la masse salariale (2%). Mais ce n'est pas acquis pour toujours : augmentation du vieillissement et des pathologies chroniques -> on cherche chaque année à réguler la hausse.

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  • Question : Le budget alloué à la nouvelle convention des médecins se fera t il au détriment du budget nouvelle conventions des pharmaciens ?

Environ 1 milliard pour les médecins, investissement car pas d'évolution depuis 2011. Il va falloir concilier les renouvellement avec l'ONDAM (augmente un peu pour 2017 justement par rapport à ces renouvellements de conventions)

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  • Philippe Besset  (FSPF) : En ce qui concerne le médicament à l'officine on est à -0,5% depuis 2 ans. C'est le seul poste de l'ONDAM qui va dans ce sens.

Pour revenir à la convention, véritable Union.

Objectif : baromètre actuel partagé entre assurance maladie et les pharmaciens : point de départ.

6,5 milliards d'euros en 2015 pour la rémunération officinale.

3 milliards pour honoraires

Demande : on sait que si ONDAM à 1,75% ce ne sera pas le cas pour tous les acteurs mais pas que ce soit toujours le même acteur qui soit pénalisé -> Protection sur 5 ans de l'objectif conventionnel (augmentation sur 5 ans).

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  • Albin Dumas (APR) : La FSPF est le seul organisme capable de faire de la micro-économie.

En pharmacie rurale, la souffrance de la baisse des prix est d'autant plus présente. Au sein de la profession, privilégier les pharmaciens qui servent la santé publique.

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  • Nicolas Revel (AM) : comprend le besoin d'avoir des garanties sur une projection à 5 ans.

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  • Dominique Jordan (PharmaSUisse) : depuis 2001, les pharmaciens suisses sont à l'honoraire.

S'il y a une faille dans la cohésion, elle sera exploitée pour nous avoir.

On a besoin de pharmaciens car ils ont un rôle de santé publique très important. Leurs rôles futurs seront encore plus importants en santé publique.

Il faut différencier le coût des médicaments et des prestations intellectuelles du pharmacien qui doit être aussi rémunéré à sa juste valeur.

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  • Philippe Besset  (FSPF) : en 2012, partie sur rémunération du médicament copiée au mot près sur le modèle suisse. Mais pas eu la possibilité de mettre en place la 2e partie sur l'honoraire par ordonnance. Cette demande est un socle de base pour la tenue générale du dossier patient, une majoration pour la complexité déjà définie dans la convention pharmaceutique (certains traitements ou prescriptions sont plus complexes que d'autres).

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  • Question : Comment comptez-vous réinstaurer confiance pour les jeunes installées ?

Nicolas Revel (AM) : ce n'est pas simple, mais c'est indispensable. Par des preuves, dialogues et dans la durée.

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-Entretiens pharmaceutiques 

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  • Philippe Besset  (FSPF) : revendication de nature législative. Actuellement, rémunération par la ROSP mais on veut une rémunération à l'acte ! Les pharmaciens sont très volontaires pour les entretiens, l'engagement de la profession répond à une demande de la population. la rémunération doit se faire entretien par entretien et non 2 par 2. Il faut étendre leur champ.

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  • Nicolas Revel (AM) : même constat, c'est l'avenir. Problème de délai : on ne peut payer qu'à l'automne N+1 car 2 entretiens / an car doit permettre de vérifier que patient a bien suivi son traitement pendant 6 mois après le dernier entretien ->jusqu'à 18 mois après.

2 entretiens par an, c'est trop ambitieux, car c'est long et les patients ne l'acceptent pas.

Faire plus simple en maintenant une valeur ajoutée pour le patient.

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  • Stéphane Sclison (IMS Health) : facteurs purement économiques et entrée de l'économie dans l'édition des recommandations.

En France, pas d'impact majeur du développement du marché mais intégration permet soutenabilité pour le système français.

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  • Philippe Besset  (FSPF) : débat parlementaire ne se passe pas très bien : ils veulent limiter l'entrée des biosimilaires sur le marché. Dispensation plus compliquée car il faut expliquer au patient -> rémunération doit être supérieure au princeps.

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  • Stéphane Sclison (IMS Health) : rappeler la réaction des patients aux génériques -> impératif que tous les relais de communication aillent dans le même sens.

Préparons l'évolution de l'officine

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  • Philippe Denry (Président commission relations sociales et formation professionnelle de la FSPF) : Il faut développer le volet professionnel de santé du pharmacien, apporter de la valeur ajoutée à tout ce qu'on a déjà. Forcer l'évolution sur ce volet et sur l'apport plus riche pour les patients.

Sous utilisation des compétences du pharmacien( amélioration observance avec accompagnement).

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  • Alain Guilleminot (Président de l'UTIP) : Réforme des études de pharmacie pour intégrer les nouvelles missions : veulent anticiper la vaccination, la conciliation médicamenteuse -> il faut anticiper les nouvelles pratiques.

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  • Olivier Babeau (Economiste) : L'ère numérique est le moment du jugement, quelle est la valeur ajoutée du pharmacien ? Elle ne peut pas venir d'une marge sur une boite ! On vend un service avec accompagnement continu du patient. il faut faire bouger l'Etat.

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  • Virgine Ferré (Doyen de la faculté de pharmacie de Nantes) : On ne peut ps décrire le futur. Il faut s'insérer et garder les valeurs du soin en France.

Plus il y a de numérique, plus il y a de besoins de contact humain.

En santé, garder un contact et une écoute.

Les études évoluent vite, on essaye de s'adapter au mieux.

Les étudiants sont très pro actifs pour leur avenir.

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  • Anthony Mascle (Président de l'ANEPF) : Les étudiants sont nés dans l'ère du numérique. Ils ont toujours connus la loi HPST et donc le pharmacien en tant que professionnel de santé. Ils sont allergiques aux discours commerciaux, ils veulent être professionnels de santé, s'occuper de la santé de leur patient.

Position officielle pour l'allongement des études. Il faut garder le titre de docteur. L'ANEPF pas opposée à allongement mais il faut le faire dans le bon ordre. Un DU c'est quelques semaines, pas 2 ans. On  sort de la réforme PACES, les étudiants arrivent cette année avec des cours d'éducation thérapeutique du patient intégrés.

PACES : les objectifs ne sont pas atteints, on a réformé trop vite, ne pas faire la même chose pour le 3e cycle.

Etablir les compétences du pharmacien de demain et ensuite voir l'aménagement des études. Allonger pour allonger n'a aucun intérêt.

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  • Virginie Ferré (Doyen Nantes) : On ne fait pas de mauvais pharmaciens aujourd'hui. On veut se projeter sur les patients de demain. Les 5e et 6e années ont été réformées sur la base d'un référentiel de compétences mais c'était il y a 6 ans. 

On sait que le cursus en 5 ans (en excluant la PACES) entraine des programmes très denses. les étudiants vont en stage très tôt. On ne veut pas aller vers un ECN qui serait destructeur. Actuellement, démarche positive de choix contrairement aux ECN.

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  • Question : Nouvelles missions sont chronophages, minimum de chiffre d'affaire et de personnel pour les accompagner ?

Philippe Denry : les missions doivent pouvoir se faire dans toutes les officines. Tout ce qu'on peut négocier avec l'assurance maladie c'est d'ouvrir le champ des possibilités.

Olivier Babeau : Activité chronophage ? Oui, mais c'est votre métier les gars ! Le problème c'est qu'il va falloir payer. Le problème c'est qu'en France on a fait croire que la santé n'a pas de coût, il faut changer ça, et il va falloir que les patients sortent de leur poche.

Les gens vont concevoir la santé comme un actif dans lequel il faut investir. Jusqu'à preuve du contraire, le patient nous respecte car on est pharmacien, il ne cherche pas à savoir ce qu'il y a derrière ce diplôme.

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