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Position de l'ANEP sur le numerus clausus

Bonjour à toutes et à tous,

 

Tout d’abord, nous tenions à vous remercier au nom de l’ANEP pour votre présence et votre motivation lors de la mobilisation du 30 Septembre dernier. Nous espérons que le Gouvernement sera amené à communiquer prochainement sur le sujet et nous vous invitons à rester mobilisés si jamais nos revendications n’étaient pas entendues. Si tel était le cas, de nouvelles actions seraient à envisager et nous, étudiants, pourrions être de nouveau mis à contribution.

L’objet de ce communiqué concerne notre positionnement sur le numerus clausus, brièvement abordé lors de la réunion d’information du 29 Septembre. Pour resituer le contexte, il faut savoir que ce numerus clausus est apparu en 1971 avec pour objectif de réguler le nombre de professionnels de santé en activité. Ceci principalement à des fins économiques, dans le but de réguler le nombre de prescripteurs, contrôler et avoir une vision à long terme des dépenses de sécurité sociale. Dans le cadre de la pharmacie, il s’agit d’avoir un nombre de professionnels en adéquation avec les besoins de la population mais  également un maillage territorial exceptionnel de nos officines grâce à la limitation d’installation.

Indirectement Il permet de réguler les nombre d’étudiants pour s’assurer que les formations en santé restent de qualité, ce qui passe par le fait que tous les étudiants puissent réaliser suffisamment de stages sur le terrain avec un encadrement adéquat pour la pédagogie. En France, comme vous le savez tous, la modalité d’application de ce numerus clausus est l’examen classant de PACES qui permet de contourner le fait que la sélection à l’entrée de l’Université est illégale.

 

Ce numerus clausus est aujourd’hui controversé dans sa forme, il ne correspond plus à la réalité des besoins de la profession de pharmacien. En effet, le chômage chez les jeunes diplômés en pharmacie est une nouveauté qui tend à s’accentuer : le nombre de postes dans l’industrie tend à diminuer ou tout du moins à stagner, l’âge moyen des titulaires d’officine recule et le nombre d’internes formé est supérieur au nombre de postes disponibles. Pour autant, nous avons estimé que ce numerus clausus ne doit pas totalement disparaître afin de : garantir la qualité de notre formation, un nombre de pharmaciens correspondant aux besoins et surtout une répartition optimale de ces professionnels de santé.

 

Ce décalage avec la réalité se retrouve également chez nos confrères médecins et chirurgiens-dentistes, puisque pour ces 2 professions il existe aujourd’hui une part non négligeable de jeunes avec des diplômes reconnus en France mais non obtenus sur le territoire Français. Ainsi, ces praticiens contournent le système du numerus clausus mais possèdent les mêmes droits que leurs confrères.

 

Ainsi, lors de l’Assemblée Générale de l’ANEPF (Association Nationale des Etudiants en Pharmacie de France) du 14 Septembre à Amiens, il a été soumis au vote des 24 Présidents d’associations représentatives des étudiants en pharmacie de France deux motions qui ont été adopté :

 

- Motion 1 « Ã€ l'heure actuelle, les critères de fixation du Numerus Clausus ne sont plus pertinents. Les administrateurs de l'ANEPF mandatent le bureau national à participer à l'élaboration de nouveaux critères de fixation du Numerus Clausus auprès des instances décisionnelles. Â»

- Motion 2 : « Le Numerus Clausus ne doit pas être totalement aboli. L’entrée dans nos études doit être régulée aussi bien pour la qualité de notre formation que pour des raisons de santé publique. Â»

 

Ce vote était primordial pour l’ANEPF à l’heure où le numerus clausus est ouvertement remis en cause, notamment par l’ANEMF (Association Nationale des Etudiants en Médecine de France) et par la Présidente de l’Ordre des Pharmaciens, Isabelle Adenot. Notre structure nationale, sans ce positionnement, ne pouvait pas officiellement s’exprimer sur le sujet. Ce vote était également indispensable afin que l’ANEPF ne soit pas exclue des tractations sur « l’après numerus clausus Â». En effet, si nous avions voté pour une conservation pure et simple du numerus tel qu’il est actuellement, le risque aurait été de ne pas être convié aux débats à venir, ce qui apparaît impensable et délétère pour nos étudiants. C’est dans cette optique que l’ANEP a soutenu le vote de ces deux motions.

 

 

 

                                                                                                                                                             Kévin BOULAT-CUENCA
                                                                                                                                                             Vice-Président Réseau pour
                                                                                                                                                             l'ANEP    

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